
18 janvier
Voici pour changer un billet sur un raté. Vous ai-je déjà dit que la gravure, c’est difficile? On peut passer de longues heures à travailler une plaque, attendre le temps de la morsure, faire le tirage un peu fébrilement et…être fort déçue du résultat.
La semaine dernière je vous avais montré les deux premiers états d’une nouvelle gravure dans la série « Maison » . Toute la semaine j’ai pensé à ce moment où je pourrai enfin retravailler ma plaque et rajouter ce petit chemin sombre, cette forêt dont la maison semblerait jaillir.
Alors pourquoi, oui, pourquoi, ai-je posé mon aquatinte à l’inverse de ce que je voulais initialement? Pourquoi plonger la maison dans la nuit et mettre cette grande masse sombre en haut de la plaque, et non en bas comme prévu?
Il y a sans doute plusieurs raisons à cela: un changement d’humeur qui pousse le noir à envahir la plaque ou, aussi, un manque de concentration dans l’atelier lors de la pose de l’aquatinte. Ce n’était sans doute pas une bonne idée que d’entreprendre cette aquatinte avec la migraine qui me voilait la moitié de la face.Et si c’était elle que l’on voit enserrer la maison comme un étau ?!
Je ne sais pas encore ce que je ferai la semaine prochaine pour essayer de rattraper les dégâts: aplatir patiemment les grains de l’aquatinte pour retrouver un ciel gris clair et reposer une aquatinte sur le bas de la gravure? Je verrai ça, « à tête reposée »!
Si c’est la migraine qu’on voit enserrer la maison comme un étau, je dirais que c’est réussi
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Merci Hervé. Je garderai donc ce tirage « unique en souvenir de la migraine. C’est vrai que l’aquatinte ressemble ici à une chape de plomb posée sur la maison.
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plutôt que raté.
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