
24 janvier
Voilà un an ou plus que je poursuis ce rêve. Le rêve d’une maison gravée qui serait faite de peu. Peu de traits, peu d’effets, beaucoup de blanc et de vrais noirs aussi.
La semaine dernière je partageais avec vous un raté, mais hier à l’atelier, sans crier gare, la voilà qui se pointe au tirage telle que je la rêvais, telle que je la voulais.
Ce n’est pas seulement que j’aime cette gravure. J’ai souvent tendance à m’emballer et à aimer la petite dernière, l’estampe tout juste sortie du bain de perclo, à peine sortie des langes, papier encore humide comme une peau de bébé pas encore essuyée.
Non, avec celle-là c’est différent. J’ai ressenti un sentiment de plénitude en la voyant. L’impression que j’allais pouvoir y poser mes valises, m’y réfugier, prendre un peu du bois de la pile et faire un feu, dedans.
Le genre de rêverie que j’avais, enfant, quand je me laissais emporter par l’illustration pleine page dans un album de contes de pays lointains. (Il faut que je retrouve l’éditeur de cette série, tiens. Pour voir si la magie opère encore.)
Aujourd’hui, je suis à la fois l’illustratrice et la conteuse de ma propre histoire, même si au fond je n’ai pas grand chose à raconter de plus que ce que la gravure dit.
Il y a un chalet d’alpage isolé en Chartreuse, bien au-dessus de Saint-Pierre, qui m’a longtemps fait rêver… Il ressemble à votre gravure.
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