Salon ARTEMPO

Comme chaque année, la ville de Cugnaux (près de Toulouse) organise ARTEMPO, Salon d’art contemporain. Cette année, quelques nouveautés : tout d’abord, le salon se tient du samedi 25 février au samedi 18 mars, au lieu de début janvier.

Cliquez sur le lien pour avoir un bel aperçu du travail des 16 artistes préparé par le service communication de la mairie.

Le salon se professionnalise : seulement 12 artistes ont été sélectionnés, en plus des 4 lauréats de l’an dernier qui sont invités d’honneur :Bernard Le NeN, Philippe Saucourt, Stéphane Cardon et… moi qui ai la chance de faire partie du quatuor !

Je présenterai une installation composée de :

  • robes et tuniques anciennes gravées présentées sur un fil à linge,
  • cyanotypes sur tissus anciens et cartes postales accrochés à une branche ,
  • 3 « moodboards  » montrant le fil conducteur de mon inspiration (esquisses, tirages d’essais, dessins, collages)
  • quelques gravures également autour du thème du vêtement féminin.

Vernissage samedi 25 février, Quai des Arts, Cugnaux, à 18h.

2023, Eloge du végétal

Le hasard fait que cette année le végétal est au centre de mes recherches.

Tout d’abord c’est le thème choisi par Sandrine Ginisty pour l’atelier mensuel de recherches graphiques. Un samedi par mois, nous déclinons à quatre les mille ramifications du Végétal , chacune à notre façon. Nous avons toutefois un projet commun : sur un format imposé -celui d’un lé de tapisserie, 53x150cm, faire l’éloge du végétal.

« Racines » est par ailleurs le thème du projet «  Correspondances » qui réunit 32 groupes de 4 graveurs qui vont échanger 4 gravures entre mars et juillet, en vue d’une exposition lors du Festival « Correspondances » de Manosque qui se tiendra fin septembre.

Voici quelques photos des recherches pour l’atelier animé par Sandrine Ginisty: en vrac, collages, dessins, gravures, encre et écoprint.

Ici un autre billet sur mes expérimentations en écoprint qui serviront de support pour les panneaux sur le végétal (photo 4 ci-dessus)

Impressions pour lé végétal

Oui, vous avez bien lu ! Ceci n’est pas un article vantant les vertus du lait d’amande ou de riz mais sur mes essais d’impressions de végétaux sur tissu. Le format choisi est celui du lé de tapisserie qui traditionnellement mesure 53 cm de large pour 1m50 de haut.

Je découvre les étapes et conseils multiples pour l’ecoprint sur internet et je dois dire que je tâtonne pas mal. Il y a d’abord l’étape du mordançage qui consiste à rendre le tissu plus réceptif à l’impression de végétaux. Le tissu en matière naturelle -du coton, pour me essais- doit être lavé puis passé dans un bain de vapeur avec un mélange d’eau et de poudre d’alun. Ensuite, on le rince et on le laisse sécher. Le tissu est ainsi prêt pour l’étape suivante.

Ensuite, on dispose les végétaux sur le tissu qu’on recouvre d’un film étirable avant de le rouler en un boudin bien serré qu’on ficelle pour que l’ensemble se tienne.

Puis, deuxième bain de vapeur pour 20mn environ.

Enfin, une fois le tissu un peu refroidi, on déroule le tout, on enlève le film, on secoue le tissu pour le débarrasser des morceaux de feuilles ou de fleurs. Il faut ensuite le passer dans un dernier bain d’eau chaude avec une pincée de sulfate de fer pour faire ressortir et fixer les impressions.

Les impressions sont plus ou moins présentes selon le type de végétaux et les tanins ou couleurs qu’ils contiennent, c’est toujours une surprise.

Bref, cet éloge du végétal et aussi celui de la patience et de la lenteur.

Salon Artempo 2023, suite

Quelques photos du Salon qui a ouvert ses portes au Quai des Arts à Cugnaux (31) samedi 25 et se poursuit jusqu’au samedi 18 mars.

Programme et renseignements :

Horaires d’ouverture la première semaine

Mardi et vendredi 14h-18h

Mercredi et samedi 10h-18h

Horaires partir du 5 mars

Lundi et jeudi 16h30-20h

Mardi et vendredi 14h-30h

Mercredi 10h-20h

Samedi 10h-18h

quaidesarts@mairie-cugnaux.fr / 05 81 60 82 62

Correspondances gravées

Affiche de l’édition 2022 © Albin de la Simone

En marge des deux expositions dont j’ai parlé récemment ici ou , je vais aussi participer à un projet intitulé « Correspondances gravées ».

A l’initiative de ce projet, l’atelier de gravure Empreinte 04. Je remercie au passage mon amie graveuse Clotilde Eav qui m’a fait connaître ce projet qui s’inscrit dans le cadre plus vaste du Festival littéraire et artistique Les Correspondances de Manosque (présentation et vidéo en cliquant sur le lien) dont la 25ème édition aura lieu du 20 au 24 septembre 2023.

L’aventure consiste à initier un échange entre 4 graveurs qui ne connaissent pas et où la gravure remplace l’écriture. Chacun imprime une gravure sur une même feuille qui va circuler par la poste, les timbres devenant partie intégrante des gravures.

En tout, nous sommes 120 graveurs réunis autour de ce projet un peu fou, parmi lesquels Clotilde, Sarah Boulet, Sandrine Ginisty et hier soir, j’ai découvert le nom des trois graveuses que je ne connais pas encore et avec lesquelles je vais travailler.

A ma grande satisfaction, j’ai ainsi vu que j’allais échanger avec trois femmes, dont une vit à Angers, l’autre en Guadeloupe et la dernière en Suède. Pour ceux qui connaissent un peu mon parcours, ayant « navigué » entre les Antilles et le Québec, vous imaginez ma joie de renouer ainsi un peu avec les Tropiques et aussi avec un pays de neige, en passant par le Touraine !

J’écris ce billet en forme de bienvenue à notre quatuor et je salue Danielle LACÔTE, Nicole HODCENT et Hélène WESTDAHL : hâte de travailler avec vous !

Expos hiver 2023

Après un automne en mouvement entre la France et le Québec, voici mes premières expos de l’année:

  • « REGARDS MULTIPLES » : 11 janvier > 18 février, Grenade (31) Exposition du collectif de gravure La Main Gauche

  • ARTEMPO : 25 février > 18 mars , Cugnaux (31) Invitée d’honneur du Salon d’art contemporain

Visite guidée de mon blog

En regardant mon blog, je me rends compte qu’y naviguer n’est pas commode.

Voici donc une visite guidée . Pour découvrir les différentes facettes de ce blog, je vous invite à :

  • Aller sur ma page « ACCUEIL »
  • puis au menu déroulant « CATEGORIES  » qui se présente comme suit :

1. GRAVURES

burin/eaux-fortes

Série MAISON

GALERIE DES ESTAMPES

pointe sèche / techniques mixtes/gravures sur carton & monotypes/ recherches

2. EXPOS

calendrier d’expos

3. CYANOTYPES

4 ATELIER DES CIMES / STAGES D’INITIATION

5.HUMEURS DU JOUR, lectures d’un soir et plus...

a) #monaventlittéraire2020

b) ABECEDAIRE 2018

c) Petite bibliothèque boréale

7. Ô CONFINS…

8. ECRIRE LE JAPON

Articles non classés

La toque Laliberté, suite imaginaire

Dans mon précédent billet, je vous ai raconté comment j’ai déniché cette toque et l’histoire du magasin Laliberté où elle avait été achetée la toute première fois. Tout est parti de l’étiquette cousue dans la doublure. Telle une paperolle de Proust, cette étiquette s’est dépliée dans mon imagination.

Depuis, je pense à cette femme qui avant moi l’a portée. D’après sa forme, la toque semble dater des années 60-70. C’est étrange d’essayer de rentrer dans la tête de cette femme via ce chapeau. C’est un peu comme si sa vie, ses rêves, ses pensées avaient imprégné le tissu intérieur de la toque. Tout cela bien au chaud, protégé par la couche de peau gris taupe. Quand je la pose renversée sur une table, elle ressemble à un nid, la fourrure tout autour comme un duvet . Elle couve mille histoires d’hiver, de neige et blizzard. La peau a résisté à bien des tempêtes mais se souvient aussi de journées glaciales avec un grand ciel bleu au dessus des plaines d’Abraham et du Saint-Laurent.

Dans les archives, je lis que la campagne de Brigitte Bardot a contribué au déclin de ce magasin qui était l’un des plus anciens fourreurs de la ville. Dans cette vidéo, on peut voir les tout débuts de ce grand magasin et entendre le témoignage de l’un de ses directeurs.

En fait, en parcourant les archives, j’ai l’impression de marcher dans les traces de cette femme qui m’échappe et m’intéresse tout à la fois. Je voudrais dessiner son portrait et raconter sa vie mais je ne vois d’elle qu’une silhouette un peu frêle, de dos, démarche modeste et fière qui remonte ce qui fut la rue St Joseph. L’étiquette cousue sur la doublure de la toque mentionne le « mail St Roch », ce qui laisse à penser que ses pas ont plutôt résonné dans cette sorte de galerie marchande couverte inventée dans les années 70. A moins qu’elle ne se soit promenée dans les rues peintes et fleuries du mail en 1966 :

La rue Saint-Joseph devient piétonnière en 1966. Le mail Saint-Roch, sans toit, s’étend jusqu’à Saint-Sauveur. La ville et les marchands investissent 75 000 $ pour repeindre la chaussée, planter des arbres et poser des bancs. Rapidement, on songe à recouvrir la rue.

Fin 1967 ou début 1966, il a été question de rendre le mail permanent, par un nouvel amendement à la charte de Québec, et de le recouvrir d’un dôme de plastique pour le chauffer durant la saison froide.”

La toque du magasin Laliberté

Dimanche 18 décembre, 15h30, un peu avant la tombée du jour.

Après une balade au Parc Maizerets dans ses habits d’hiver, me voilà en chemin vers Le Village des Valeurs sur le Boulevard Montmorency. Je ne sais plus si je vous ai déjà parlé de ce magasin de seconde main, un peu comme l’équivalent de nos Emmaus et autres glaneries.

Rapide passage par le rayon des livres, de la vaisselle et des fripes, puis direction vers celui des accessoires (gants, tuques, sacs ) où je fais une jolie trouvaille : une belle toque en peau et fourrure. Mon regard a tout de suite été attiré par la belle façon et la qualité des matières, puis intrigué par son étiquette:

Laliberté au coeur du mail St-Roch

Quelque chose me dit que ce magasin avait appartenu à l’histoire de la ville de Québec.

Le lendemain, après quelques recherches sur la toile, j’ai retrouvé la trace et l’histoire de cette enseigne. Laliberté fut le dernier grand magasin du quartier St-Roch, un temple de la fourrure depuis presque aussi longtemps que la Confédération (1867).

L’historien Jean-Marie Lebel lui a même consacré un livre, et le maire de la ville, lors de son lancement a évoqué de nombreux souvenirs, ainsi :

Lorsqu’on faisait entreposer son manteau de fourrure chez Laliberté durant l’hiver, c’était quelque chose


Situé dans l’arrondissement La Cité – Limoilou, dans la basse-ville de Québec, le   quartier se développe après 1815, avec l’ouverture d’une vingtaine de chantiers de construction navale. Après une baisse d’activité au profit de la banlieue dans les années 60, le quartier fut rénové à partir de 1990. Le nom du quartier vient d’une chapelle dédiée à St-Roch, né à Montpellier en 1340 que les Récollets avaient bâtie pendant le Régime français sur la rive gauche de la rivière St Charles.

C’est pendant l’hiver de la pandémie fin 2019 que l’immeuble situé au 595, rue Saint-Joseph Est fut vendu, ce qui signa la fin de l’épopée du grand magasin qui ferma officiellement ses portes en août 2020.

Exposition en boutique au bonheur-du-jour

Depuis ce mois d’août j’expose une toute petite série de gravures dans la jolie boutique de déco d’Ax les Thermes en Ariège.

Une jolie rencontre et collaboration avec la très créative maîtresse des lieux ! Allez donc découvrir sa sélection de créateurs locaux ainsi que ses propres créations que j’aime beaucoup.

Pour en voir et savoir davantage