Ma petite bibliothèque boréale, 1ère partie.

Depuis quelques années, j’accumule un peu au hasard des récits, essais, romans venus ou inspirés du Nord. Maintenant que j’en ai pris conscience, j’ai choisi de réorganiser ma bibliothèque selon les points cardinaux. En commençant bien sûr par le Nord, le Grand.

Il y a longtemps, une amie m’a offert une des rares « Pléiades » présentes dans ma bibliothèque: Sagas islandaises. Livre précieux, livre fleuve que je n’ai jamais terminé. Sans cesse je me perdais dans ces histoires à tiroirs remplies de prénoms imprononçables, indistinguables pour celui qui ne connaît pas la langue. Je ne savais jamais de qui on parlait vraiment, de quel clan…je me laissais juste porter par les périples que ces peuples entreprenaient d’une saison à l’autre, d’une île à l’autre. La magie opérait mais le mystère toujours s’épaississait comme les brumes au fond d’un fjord qu’on ne trouverait sur aucune carte.

Plus récemment, c’est dans le tourbillon de la vie de Karitas, héroïne islandaise du XXème siècle, que je me suis laissé emporter. Karitas est une jeune femme dont la vie est vouée à saler du poisson. C’est sans compter avec sa force de caractère et sa passion . Ce livre en deux tomes est une ode à la peinture, et plus largement, au pouvoir invincible qui anime l’artiste. C’est aussi un magnifique roman sur la condition de la femme au siècle dernier. Ce livre est de ceux qui vous accompagnent longtemps…

Puis vinrent les lectures dans l’attente de mon premier voyage au Québec…

Un des plus marquants fut sans doute Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson dont je vous livre ici le résumé éditeur:


Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché d’être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.

Sa lecture m’a ramenée à mes années de prépa quand j’étudiais Walden ou la vie dans les bois de Thoreau. Ce classique de la littérature américaine m’avait profondément marquée et avait fait naître en moi le désir longtemps inassouvi de vivre un jour à mon tour dans une cabane au fond des bois…De Walden, Massachussetts, aux chalets du Canada, il n’y avait pas bien loin sur la carte mais dans ma cartographie personnelle, le périple a pris près de trente ans. Si cet aspect de mon roadtrip au Québec vous intéresse, vous pouvez lire le billet ici: https://wordpress.com/block-editor/post/lapoudredestampette.wordpress.com/935

A bientôt pour les autres livres qui composent ma « Bibliothèque boréale »!

Publié par

lapoudredestampette

La gravure représente la dernière étape en date de mon parcours artistique, après un long détour par la peinture à l’huile, l’acrylique et le collage. Depuis une dizaine d'années, je travaille l’estampe et ses nombreuses techniques d’impression à L’Atelier de la Main Gauche à Toulouse. Ce lieu encourage la pratique d’une gravure propre où l’emploi de produits toxiques est réduit au maximum. Je m’intéresse aussi à d'autres techniques d'impression comme le cyanotype, procédé photographique ancien.

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