D comme découverte: John Cage, 4’33 »

Après une soirée d’anniversaire  dans un bar dont je me suis enfuie presque en courant, je réfléchissais ce matin à mon intolérance au bruit, comme d’autres parleraient de leur intolérence au gluten. Pourquoi se réunir dans des ambiances sonores qui rendent toute conversation quasiment impossible, me demandais-je.

Et c’est ainsi que dans le silence retrouvé de mon bureau, de mon clavier, je suis tombée sur des textes, des images et des vidéos sur le compositeur John Cage.

A commencer par son morceau célèbre, que je ne connaissais pas,  intitulé 4’33 » dont vous pouvez voir une performance ici.

Quel bonheur d’entendre tous ces bruits qui peuplent le silence et de voir à l’oeuvre tous les possibles que les blancs et les silences laissent deviner. 

Découverte aussi pour moi que les réalisations graphiques du compositeur comme cette encre sur papier  par exemple: « Cleaning my Pen »d09f7bc6368e530b4a95a26cbce5e059

La toute puissance du blanc et des ombres se donnent à voir dans beaucoup de son oeuvre graphique. Ces notes/ dessins me parlent beaucoup aussi:

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Je finirai par cette belle citation où Cage lui-même définit son oeuvre:

« Elle s’ouvrira avec une idée simple que j’essayerai de rendre aussi séduisante que la couleur, la forme et le parfum d’une fleur. La fin s’approchera de l’imperceptibilité »4.

 

C comme corps (et non : porcs)

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C’est l’hiver. Même s’il est doux par chez nous, l’heure n’est pas venue où les corps se dévoilent. Mais partout pourtant une vérité est mise à nue qui raconte des histoires sordides de frottements dans les transports en commun, bien loin des transports amoureux chers à Roland Barthes.

A grand coup de « hache-tag »  mi-tout, mi-porc, c’est le grand déballage des violences-faites-aux-femmes, le supermarché de la surenchère de la chair féminine donnée en pâture aux animaux de la ferme.

Alors, sur une vieille plaque de cuivre qui a bien vécu, qui en a vu d’autres, j’ai eu envie de faire une  pointe-sèche, un bout de corps exposé pour le seul plaisir des yeux et pour parler de corps, et de séduction , d’érotisme sans arrière-pensée dans un monde où l’art nous sauverait des porcs.

B comme Bourgeois, Baudelaire et Bièvre…

 

alinfiniLibre comme l’air ce mois-ci je monterais à bord d’un Transatlantique avec une valise pleine de livres , quelques plaques  de cuivre et de chocolat et une pointe sèche.

Je débarquerais quelques semaines plus tard dans le port de New York et je filerais vers le MoMa. Là, je monterais au 3ème étage et ferais une orgie des dessins et gravures de Louise Bougeois qui sont exposés jusqu’au 28 janvier : « Louise Bourgeois, an Unfolding Portrait ».

En 1938, Louise a sans doute pris un paquebot pour aller s’installer à New York. Cette année, on célèbrera le centenaire de sa naissance. En 2018, presque plus besoin de bateau ni d’avion pour rejoindre le Queens et déambuler dans le MoMa. Le site du musée est très bien fait et permet d’avoir à la fois une idée des  installations mais aussi des commentaires audio avec scripts des oeuvres de Louise B. classées par thème ou par technique. Comme cette eau-forte appelée A Baudelaire dans laquelle est expliqué son attachement au thème  symbolique de la nature : fleurs, ceps de vigne, fruits mûrs.

On y apprend aussi que lors de ses retours en France, les rivières comme la Bièvre l’ont beaucoup inspirée. Comme en témoigne son Ode à La Bièvre. Le texte explique cet attachement : c’est la rivière de l’enfance, utile au fonctionnement de l’atelier familial de restoration de tapisserie ancienne… J’ai appris hier que Bièvre et Beaver ont la même étymologie: la rivière était jadis pleine de castors…un petit clin d’oeil à Simone de Beauvoir, Louise?

Si vous aimez Louise Bougeois, je vous recommande d’explorer ce site. Et si vous êtes riche, ou déjà sur place, foncez 11 W 53rd St, vous ne pouvez pas vous tromper, c’est juste derrière la Trump Tower !!!

D’autres idées d’expos pour 2018? N’hésitez pas à me laisser vos commentaires ou vos suggestions!

 

A comme Archipel et Abécédaire.

En 2018, en plus des articles sur les techniques de gravure ou sur mes expos, je me donne la contrainte oulipienne suivante: faire un article par jour (ou par semaine?) en suivant l’ordre de l’alphabet.

Aujourd’hui 6 janvier, ce sera donc A. A comme Archipel.

EAU FORTE 1ER E

J’aime ce mot au parfum de voyage hellénique. Définition:

« Un archipel est un ensemble d’îles relativement proches les unes des autres. La proximité se double le plus souvent d’une origine géologique commune, en général volcanique.

Cette notion est utilisée en géographie pour désigner un mode d’appropriation spécifique de l’espace entre des éléments isolés entretenant des liens importants et primordiaux.la notion d’« archipel » renvoie à une conception spécifique de l’espace que l’on constate dans ce type de lieu, qui permettent de constater qu’« un espace géographique n’est pas nécessairement continu » : les liens entretenus par ces îles en réseau en quelque sorte « par-dessus » l’espace marin qui les sépare, constituent un espace discontinu se caractérisant par sa cohésion. »

 

 

Good news from the Kew Gardens…

Ce matin, temps calme, je me promène un peu sur  Wordpress avec mon nouveau dada. Tag= botanique. Et voici un extrait de la moisson de lectures intéressantes du jour. C’est beau…et ça se mange!

Artic5129467_6_64b3_une-nouvelle-variete-de-panais-decouverte-en_4243d44fd9331134d5767b1a6a0d433dle de Pierre Le Hir, Le Monde, 18.05.2017 « L’organisation scientifique Les Jardins botaniques royaux de Kew dresse un nouvel inventaire de la flore mondiale. De possibles aliments du futur y figurent. C’est une publication qui ravira les naturalistes et, plus largement, les amoureux du monde végétal. Les Jardins botaniques royaux de Kew, organisation scientifique qui […]

via 1 730 nouvelles plantes découvertes en 2016 — ETHNOBOTANIQUE