
30.III.2020
Cette 3ème semaine de télétravail avec mes classes me pèse un peu. Non pas que je n’apprécie pas d’être en lien avec eux mais j’ai hâte d’être libérée de cours pour donner libre cours à des réflexions plus urgentes sur ce que nous sommes 3 milliards à traverser.
Au début, ces classes virtuelles m’évitaient de penser, de regarder ou d’écouter en boucle les média, de tourner en rond dans la maison. Cette routine me rassurait et me ramenait à ma vie d’avant. Mais cette fuite en avant dans le travail n’a qu’un temps. Mes élèves aussi je pense ont besoin de faire une pause dans leur famille pour vivre cette période.
De ci de là, j’attrape des brides de réflexion, des remarques, des titres de livres, de films que je voudrais noter. Comme ce matin la lettre écrite par Annie Ernaux, lue par Augustin Trapenard. Heureusement, nous vivons à l’heure des « podcasts » et autres « replays » qui permettent de rattraper le temps perdu, de faire un arrêt sur image, un retour en arrière sur des moments fugaces mais précieux.
Ecoutez la belle lettre de la grande Annie Ernaux, son coup de gueule de velours…https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-30-mars-2020
Et sinon, écoutez si vous voulez la chanson de l’eau de neige qui coule et fond sur les ardoises de mon petit village ariégeois.https://youtu.be/48Nh6qwcXFo
A très vite… et faites attention à vous.