#monaventlittéraire2020, avant dernier jour !
Vous avez sans doute entendu parler de ce roman graphique d’Emil Ferris qui laisse rarement indifférent: soit on aime, soit on déteste. J’ai mis longtemps à rentrer dans son univers si particulier. Ce qui m’a attirée c’est d’abord le dessin et les choix graphiques qui rendent vraiment cet album inclassable. On en attendrait pas moins de la maison d’édition Monsieur Toussaint Louverture qui l’a publié en France :
L’auteur imite le dessin au stylo bille bleu d’une écolière artiste, Karen, 10 ans, l’héroïne du roman qui se prend pour une louve-garou vêtue d’un trench de détective et qui raconte l’histoire dans son carnet intime reproduit avec ses marges, ses lignes et même sa spirale mais la BD mêle plusieurs genres : roman noir, journal intime et livre fantastique, entre autres. Pour l’histoire, voici ce que nous dit la 4ème de couverture :
"Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s'imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d'être un monstre que d'être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d'une balle dans le cœur. Mais Karen n'y croit pas et décide d'élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka dans l'Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s'embraser et les secrets tapis dans l'ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d'une artiste prodige, Moi, ce que j'aime, c'est les monstres est un kaléidoscope brillant d'énergie et d'émotions, l'histoire magnifiquement contée d'une fascinante enfant. Dans cette œuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d'un Crumb et l'univers de Maurice Sendak."
Voilà, le décor est planté. Il me reste à vous montrer une planche pour que vous vous fassiez une idée du style graphique et vous comprendrez pourquoi j’ai sans hésité choisi Moi,ce que j’aime c’est les monstres comme le joker de ce défi littéraire qui se termine demain. Dernière chose : c’est aussi un livre inclassable par son poids -1kg5 – qui ne permet pas de lecture dilettante dans le métro ou vautré dans son lit. Le papier reprend ses droits et c’est bien assis à sa table ou son bureau qu’on peut lire ce pavé. Une BD qui se mérite.
