Presque à la fin de ce projet d’abécédaire, je reviens sur le wabi sabi. Cette philosophie du beau inséparable du temps qui passe et qui abîme n’a cessé de m’accompagner dans toutes mes recherches graphiques. La première fois que je me suis intéressée au wabi sabi, j’avais plutôt été attirée par la face mélancholique de cette esthétique, comme je le racontais dans ce billet.
Dans la vidéo que je vous encourage vivement à regarder en cliquant sur le lien, le maître japonais Showsi Tsukamoto nous explique la relation entre le wabi sabi, la réparation des céramiques – l’art du kintsugi – et la résilience, la réparation des âmes et des blessures.

« Kintsugi », littéralement « jointure en or », Kintsukuroi, « action de réparer à l’or » est une technique et un art japonais qui consiste à réparer les poteries et céramiques brisées avec une laque végétale saupoudrée de poudre d’or, puis polie à la pierre d’agate. Les pratiquants de la voie du thé appelaient cette partie réparée « paysage ».
Impermanence, humilité, réincarnation et flux continu de la vie, le kintsugi est un art qui redonne vie à l’objet, qui lui offre une seconde vie. »
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