Cet été j’ai exploré de nouvelles pistes et changé de dimension. A moi les essais d’estampes imprimées à la main sur grand format. Le format Grand Aigle (75×106), ça vous change des petits tirages auxquels je me limitais jusqu’alors à cause de ma presse Gary Thibeau, modèle « La Petite ».
J’ai donc patiemment encré mes herbes sauvages et autres graminées sur une grande et belle feuille Hanhemühle 350g, en humidifiant et en imprimant chaque zone une à une. Cette technique se rapproche un peu de de l’estampe japonaise,sans les matrices en bois. J’utilise d’ailleurs un baren, outil ancestral d’impression à la main. De par son thème, cette série reste dans le prolongement de ma série Botanica, II dont je vous ai parlé précédemment.
Mais cet été j’ai aussi visité le Québec et j’ai rapporté un petit trésor: des clichés des papiers peints anciens qui couvraient les murs des maisons » de compagnie » (maisons des ouvriers et contremaîtres) du village « fantôme »de Val Jalbert, au-dessus du Lac St Jean.
J’ai toujours été fascinée par cette archéologie du quotidien, et en fouillant sur la toile, j’ ai trouvé que je ne suis évidemment pas la seule. Si le sujet vous intéresse, lisez cet article.
Ce voyage m’a nourrie et a donné un nouveau tournant à mes recherches qui consistent à imprimer à la main mes herbes folles sur les photos de ces pans de murs décatis. Ces photos sont imprimées sur papier dans de longs formats allongés ressemblant à des lés de tapisserie que je pense exposer comme des kakemono, pour rester fidèle à cette esthétique japonaise que j’aime tant.
Dans un prochain article, je vous en dirai plus sur le papier dit « peint » qui est en fait du papier imprimé, et sur le village de Val-Jalbert haut lieu de l’industrie papetière au début siècle dernier au Québec. Tout se tient, tout se tisse et s’entrelace comme les branches d’un même arbre.
A suivre …
Une réflexion sur “Papier peint à la planche & estampes”