Dimanche 18 décembre, 15h30, un peu avant la tombée du jour.
Après une balade au Parc Maizerets dans ses habits d’hiver, me voilà en chemin vers Le Village des Valeurs sur le Boulevard Montmorency. Je ne sais plus si je vous ai déjà parlé de ce magasin de seconde main, un peu comme l’équivalent de nos Emmaus et autres glaneries.
Rapide passage par le rayon des livres, de la vaisselle et des fripes, puis direction vers celui des accessoires (gants, tuques, sacs ) où je fais une jolie trouvaille : une belle toque en peau et fourrure. Mon regard a tout de suite été attiré par la belle façon et la qualité des matières, puis intrigué par son étiquette:
Laliberté au coeur du mail St-Roch
Quelque chose me dit que ce magasin avait appartenu à l’histoire de la ville de Québec.
Le lendemain, après quelques recherches sur la toile, j’ai retrouvé la trace et l’histoire de cette enseigne. Laliberté fut le dernier grand magasin du quartier St-Roch, un temple de la fourrure depuis presque aussi longtemps que la Confédération (1867).

L’historien Jean-Marie Lebel lui a même consacré un livre, et le maire de la ville, lors de son lancement a évoqué de nombreux souvenirs, ainsi :
Lorsqu’on faisait entreposer son manteau de fourrure chez Laliberté durant l’hiver, c’était quelque chose
Situé dans l’arrondissement La Cité – Limoilou, dans la basse-ville de Québec, le quartier se développe après 1815, avec l’ouverture d’une vingtaine de chantiers de construction navale. Après une baisse d’activité au profit de la banlieue dans les années 60, le quartier fut rénové à partir de 1990. Le nom du quartier vient d’une chapelle dédiée à St-Roch, né à Montpellier en 1340 que les Récollets avaient bâtie pendant le Régime français sur la rive gauche de la rivière St Charles.
C’est pendant l’hiver de la pandémie fin 2019 que l’immeuble situé au 595, rue Saint-Joseph Est fut vendu, ce qui signa la fin de l’épopée du grand magasin qui ferma officiellement ses portes en août 2020.

Une réflexion sur “La toque du magasin Laliberté”