C’était le lendemain du vendredi 13 novembre dont chacun se souvient. Nous avions vécu la soirée dans un sentiment d’irréalité totale: c’était le soir des 18 ans de notre fille et pour l’occasion nous devions nous retrouver en famille à Rome pour le week-end.
Et puis très vite la soirée avait tourné au cauchemar: le serveur et les clients de la strattoria avaient commencé à nous regarder bizarrement alors que nous étions tous à la joie des retrouvailles. Louis était arrivé de Paris dans l’après-midi, son père devait nous rejoindre de Toulouse le lendemain matin. Alerté par nos conversations en français, le patron avait fini par venir nous demander d’où nous étions en France, mais sans vouloir gâcher notre repas. Ce n’est qu’au moment de payer qu’il nous avait annoncé les attentats. Il nous avait offert les cafés par solidarité.
Le lendemain, donc, après une bonne partie de la nuit passée à regarder les infos sur nos tablettes et à appeler la France, j’ai laissé mes grands enfants endormis dans l’appartement romain que nous avions réservé de longue date. Gueule de bois, culpabilité(comment profiter de ce séjour de rêve alors que tout le pays est dans la peine?), angoisse à l’idée d’affronter le dimanche les interminables contrôles de sécurité à l’aéroport, à l’idée de laisser Louis repartir pour Paris…
Direction les jardins de la Villa Borghese, Villa Medicis et la boutique Fabriano.
Le calme de ce samedi matin sur la colline du Pincio. L’étrange confrontation entre ce décor historique, la vue panoramique de la ville éternelle et les images des attentats.
Ici, plus qu’ailleurs, la phrase « la vie continue » avait du sens. Rien ne semblait pouvoir ébranler ni les palais ni les pins centenaires. Un peu ragaillardie, mais encore hagarde, je suis redecendue vers la Piazza del Popolo pour m’engager dans la rue étroite « del babuino ». Hôtels particuliers, cours intérieures somptueuses et pins tortueux, ciel d’un bleu insolent: l’automne? Pas ce jour-là à Rome en tous les cas.
N°32: l’enseigne de la boutique Fabriano. Le coeur battant, j’ai poussé la porte de ce temple du papier, bien décidée à y faire une véritable razzia pour mes futures gravures. J’avais imaginé des tiroirs immenses remplis de feuilles épaisses et veloutées format Grand Aigle. Au lieu de cela, c’était une débauche de cahiers, de carnets, de crayons et autres objets dérivés. Je me suis consolée en me disant que ce serait plus facile à rapporter dans l’avion et je suis repartie avec une collection de carnets de toutes les couleurs et le plein de cadeaux pour la famille et les collègues de l’atelier. Deux ans après, je ne les ai pas encore tous utilisés, et je vous montre celui que j’ai élu pour mon « Bullet journal »(le gris avec sa sangle rouge).
Pour les amoureux de Fabriano, un autre article assorti de quelques photos, dans cet article écrit en italien/anglais.
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