Verbe: claquemurer:Prononciation et Orthographe : [klakmyʀe], (je) claquemure [klakmy:ʀ]. Ds Académie française 1694-1932. Étymologie et Histoire 1644 claquemuré (Scarron, Typhon, IV, 14 dans Richardson); 1648 claquemurer (Id., Virgile, VI, 254a, ibid.). Dérivé. de (jouer) à claquemur, jeu d’enfant (Oudin, Trésor des deux langues espagnolle et françoise, Paris, 1660) consistant prob. à enserrer un joueur si étroitement qu’il fait claquer les bornes qui le cernent, composé de la forme verbale claque de claquer1* et de mur*.
27.III.2020 , Ariège, France.
Nous arrivons bientôt au bout de la 2ème semaine de confinement national et pour rester dans l’air du temps, j’ai fait un reportage photo de mon village où nous sommes très peu d’habitants.
Le tour du village a des airs de désolation mais je trouve aussi beaucoup de poésie à toutes ces fenêtres fermées, ces portes verrouillées, cadenassées. Ces « maisons closes » sont aussi la promesse d’un printemps qui mettra sans doute du temps à s’installer, mais qui, imparable, arrivera. Et avec lui, la fin du confinement, les volets claqueront au vent, les voix résonneront dans les ruelles, et les rires, et les verres tinteront.
Patience, ce n’est qu’une parenthèse, nous ne vivrons pas pour toujours entre quatre murs.
J’ai lu aujourd’hui ce texte écrit par Paolo Giordano qui publiera bientôt son nouveau livre « Contagions ». (comme la publication du livre sur papier est différée, on peut le lire sur le site des éditions du Seuil)
« Le psaume 90 renferme une invocation qui me revient souvent à l’esprit en ces heures : « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse. »
« J’ai toutefois l’impression que le psaume nous suggère une autre attitude : enseigne-nous à bien compter nos jours pour que nous donnions de la valeur à nos jours. A tous, y compris à ceux qui nous apparaissent seulement comme un intervalle pénible.
Nous pouvons nous dire que le Covid-19 est un accident isolé, une disgrâce ou un fléau, crier que c’est entièrement leur faute. Rien ne nous en empêche. Ou alors, nous pouvons nous efforcer d’attribuer un sens à la contagion. Faire un meilleur usage de ce laps de temps, nous en servir pour méditer ce que la normalité nous empêche de méditer : comment nous en sommes arrivés là, comment nous aimerions reprendre le cours de notre vie.
Compter les jours. Appliquer notre cœur à la sagesse. Ne pas permettre que toute cette souffrance passe en vain. »
Je ne sais pas si l’angoisse permet de se consacrer à la sagesse. Peut-être, quand la crise sera finie et que nous aurons pris du recul … Les survivants pourront méditer sur la Grande Faucheuse … à moins qu’ils se contentent d’aller trinquer dans un bar.
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Lire, méditer peut permettre d’éloigner l’angoisse et de ne pas céder au vertige provoqué par les décombres macabres. Une grande partie d’entre nous seront parmi ceux que vous nommez les survivants. Et si nous essayions de vivre, avant de survivre?
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Bonne idée … mais pour l’instant les conditions de vie sont un peu confinées et donc rétrécies … les possibilités de rencontres sont quasi nulles … sauf sur Internet où tout est encore permis.
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